Ouverte par un hommage exceptionnel rendu à Aziz El Fadili, figure emblématique du théâtre et du cinéma marocain disparue il y a tout juste deux ans, en présence de son fils Adil El Fadil, de sa fille Hanane El Fadili et la mise à l’honneur de la réalisatrice tunisienne de renom et présidente du Jury des films de fiction Mirvet Médini, du professeur universitaire et critique de cinéma Mohamed Gallaoui, le Festival International du Film de l’Etudiant (FIFE) a également clôturé sa 12e édition et outre la cérémonie de remise des prix aux lauréats des différentes catégories, sur un air d’hommage. Trois personnalités du 7e Art marocain ont été mises à l’honneur lors de cette soirée de clôture : Fatima Ezzahra El Jaouhari, Abdelkader Karimet et Mohamed Belghouat. Cette édition a été un acte de reconnaissance envers des pionniers du cinéma et des défenseurs de la liberté d’expression et de création. C’est dans ce sens que l’Institut IHB Art Media a vu en son sein l’inauguration officielle posthume du « Plateau » Nour-Eddine Sail et du « Studio » Omar Salim. Lors de la cérémonie, il a été procédé à l’annonce des résultats de la compétition officielle des différentes catégories.
Réflexion et médiation
Les artistes marocains et étrangers ainsi que les présidents et invités d’honneur ont exprimé leur satisfaction de la qualité des activités proposées et de l’ambiance qui y régnait. Ils se sont félicités de l’engouement du public de Casablanca pour cette manifestation artistique qui a drainé de nombreux spectateurs, soulignant l’importance d’étayer cette rencontre et de l’ériger en une tradition annuelle pour encourager l’ancrage de la culture cinématographique au sein de la société et enrichir la dynamique que connaît le paysage audiovisuel au Maroc. En tant qu’espace performant de réflexion et de médiation pour agir et partager, le Festival a gagné le pari de la continuité, en invitant des étudiants d’autres contrées, en l’occurrence d’Egypte, de Tunisie, du Liban, de France, de Belgique, de Chine, d’Iran, du Portugal, d’Australie, d’Espagne, d’Allemagne.
Parallèlement à cet événement, l’Institut IHB Art Media a abrité une série de rencontres notamment avec Mariam Ait Belhoucine, réalisatrice, productrice et docteure en cinéma à Sorbonne Nouvelle qui a partagé sa passion et sa réflexion sur le thème de «la production cinématographique au Maroc » et un atelier animé par le photographe français Jean-Marc Deltombe portant sur « La photographie entre le réel et l'imaginaire» en plus d’une table ronde en hommage posthume à Nour-Eddine Sail et Omar Salim. Dans le même cadre, l’Ecole Supérieure des Beaux -Arts de Casablanca a abrité la présentation de deux ouvrages sur le cinéma en l’occurrence « Le cinéma marocain, de l’accumulation à la sensibilité esthétique » de Mohammed Chouika, professeur chercheur, écrivain et critique de cinéma, dont l’ouvrage offre une analyse approfondie du développement du cinéma au Maroc et met en lumière l'évolution vers une sensibilité esthétique plus affirmée. Egalement « Cinéma Arabe » de l’écrivain et critique de cinéma Abdelkrim Ouakrim, dans lequel, l’auteur explore les différentes facettes de ce cinéma dans toute sa diversité culturelle et artistique.