L'accès des cliniques privées aux subventions de l'Etat continue de susciter la polémique après les propos controversés du ministre de la Santé, Amine Tahraoui, lors de son dernier passage à la Chambre des Représentants.
Interrogé à ce sujet, le ministre délégué chargé de l’Investissement, Karim Zidane, a tenu à rappeler un principe de base. "Si une personne veut créer une clinique privée, c’est parfaitement légal. Mais cela ne veut pas dire qu’elle a automatiquement droit à un soutien de l’État", a-t-il déclaré dans une interview accordée à nos confrères d'Al3omk.
Le ministre a expliqué que la Charte de l’investissement fixe des critères précis pour l’octroi des aides, qui ne sont attribuées qu’à des projets répondant à des priorités nationales et régionales bien définies.
Interrogé à ce sujet, le ministre délégué chargé de l’Investissement, Karim Zidane, a tenu à rappeler un principe de base. "Si une personne veut créer une clinique privée, c’est parfaitement légal. Mais cela ne veut pas dire qu’elle a automatiquement droit à un soutien de l’État", a-t-il déclaré dans une interview accordée à nos confrères d'Al3omk.
Le ministre a expliqué que la Charte de l’investissement fixe des critères précis pour l’octroi des aides, qui ne sont attribuées qu’à des projets répondant à des priorités nationales et régionales bien définies.
Une clinique un droit à une subvention si elle répond aux critères de la Charte de l'Investissement
Selon Karim Zidane, toute demande de subvention suit un parcours institutionnel strict. Les dossiers sont d’abord déposés auprès des Centres régionaux d’investissement (CRI), avant d’être transmis à l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) puis examinés par la Commission nationale des investissements (CNI).
Ce n’est qu’après validation de ces instances qu’une convention d’investissement peut être signée. « À ce jour, une seule entreprise du secteur a atteint ce stade, sans encore bénéficier d’un versement effectif, les procédures étant toujours en cours », a précisé le ministre.
Il a rappelé que le soutien financier n’est pas versé d’un seul bloc, mais par étapes : 30 % lors du lancement, 40 % en phase de réalisation et les 30 % restants à la fin du projet, après vérification de sa conformité.
Le soutien de l'Etat n'est pas automatique
Karim Zidane a insisté sur la distinction entre l’approbation d’un projet et le décaissement de l’aide publique. « L’octroi du soutien n’est jamais automatique. Il faut d’abord prouver que l’investissement est effectivement réalisé », a-t-il affirmé.
Le ministre a indiqué que cette question a été débattue lors de la 8ᵉ réunion de la CNI, où le ministre de la Santé a exprimé des réserves concernant certains projets. À la suite de ce débat, il a été décidé de suspendre temporairement l’examen de nouveaux dossiers liés au secteur des cliniques privées.
Le ministre a indiqué que cette question a été débattue lors de la 8ᵉ réunion de la CNI, où le ministre de la Santé a exprimé des réserves concernant certains projets. À la suite de ce débat, il a été décidé de suspendre temporairement l’examen de nouveaux dossiers liés au secteur des cliniques privées.
Priorité aux déserts médicaux
Karim Zidane a rappelé que le gouvernement privilégie les investissements dans les zones souffrant d’un déficit d’offre médicale. « Nous n’avons aucun intérêt à subventionner des cliniques dans des villes déjà bien dotées en infrastructures sanitaires, comme Casablanca, Rabat ou Tanger », a-t-il déclaré.
En revanche, les projets implantés dans des régions comme Azilal, Fès ou Ouezzane, où les besoins en soins sont criants, peuvent prétendre à une aide publique. L’objectif, souligne-t-il, est de renforcer l’équité territoriale et d’éviter toute concurrence déloyale avec les centres hospitaliers universitaires (CHU).
Subvention, non une faveur !
Répondant aux soupçons de conflit d’intérêts, le ministre a été catégorique : « Le soutien à l’investissement n’est pas une faveur personnelle accordée par un ministre, mais un droit encadré par la loi dès lors que les conditions sont remplies. »
Il a précisé que chaque versement est validé par des organismes comptables indépendants et externes au système d’investissement, garantissant ainsi la transparence du processus. Tout retard dans le paiement, a-t-il ajouté, découle uniquement de dossiers incomplets ou de justificatifs manquants, et non de décisions arbitraires.