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Centre marocain de conjoncture : Consolider les politiques sectorielles à travers le NMD


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Jeudi 19 Janvier 2023

Le dernier rapport annuel du Centre Marocain de Conjoncture (CMC) vient de paraître sous le titre « Etat social et développement humain ». Il traite plusieurs axes, lesquels permettent une vision détaillée sur les enjeux et les pistes pour la consolidation de l’économie nationale dans un contexte mondial difficile. Grille de lecture.



Le Centre marocain de conjoncture (CMC) vient de publier son Bulletin thématique sous le titre « Etat social et développement humain ». Sous le n°55-56, ce dernier rapport annuel du Centre traite plusieurs questions et sujets comme la « Dynamique D’émergence du Maroc : Quel positionnement au sein de la zone euro-méditerranéenne ? », la « Stratégie D’émergence à l’Horizon 2035 : Les grands enjeux du Nouveau Modèle de Développement (NMD) », ou encore les « Sentiers de Croissance à Long Terme : Les scenarii d’émergence à l’horizon 2035 ».

Le document aborde également les thèmes « Politiques Sectorielles : Quelle place dans le nouveau contexte mondial ? », « Compétitivité et Emergence : Les adaptations nécessaires aux nouvelles contraintes des marchés », « Financement du NMD : Nécessaire adéquation entre ressources et objectifs », « Dynamique d’émergence et Processus de Croissance Endogène : Le rôle décisif du secteur public » et « Secteur Public : Une importante locomotive du progrès social au Maroc ».

En outre, le rapport traite du « Partenariat Public-Privé : Un apport décisif à la stratégie d’investissement dans le cadre du NMD », « Agence de Participations de l’Etat : Un nouveau cadre d’intervention de la politique actionnariale de la puissance publique », « Investissement Public au Maroc : A la recherche d’une plus grande efficacité et une meilleure gouvernance », « Nouvelle Charte de l’Investissement : Des répercussions positives sur le climat des affaires », ou encore « Fonds Mohammed VI : Un puissant levier de relance de l’investissement privé », « Financement du Secteur Public : Une forte dépendance du budget général de l’Etat ». 

On y trouve, par ailleurs, « Protection Sociale dans le Monde : Des déficits importants mais des progrès tangibles dans les pays émergents », « Loi-Cadre de Protection Sociale au Maroc : Entre ambition des objectifs et limite des moyens mobilisables », « Chantier de la Protection Sociale : Calendrier de mise en œuvre à partir de 2021 », « Développement Humain Durable : Politiques publiques de lutte contre l’exclusion », « Opérationnalisation de la Protection Sociale : Efficience du ciblage et obsolescence de la compensation », « Secteur de la Santé : Un pilier essentiel de la protection sociale », « Contribution du Secteur Privé à la Protection Sociale : Coûts et avantages pour l’entreprise » et « Protection Sociale au Maroc : La généralisation coûterait jusqu’à 21% du PIB ! ». 

Stratégie d’émergence  
 
Evoquant le financement du secteur public, le CMC souligne que ce volet a connu un développement soutenu au cours des deux dernières décennies avec l’élargissement de ses domaines d’intervention et la diversification de ses activités. En outre, le portefeuille des filiales et des participations, comptant actuellement 269 établissements, a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires global estimé à 275 Milliards de DH. Ce secteur génère une valeur ajoutée de 94 Milliards de DH, fait ressortir le rapport.

Pour ce qui est de la stratégie d’émergence à l’Horizon 2035 et les grands enjeux du Nouveau Modèle de Développement (NMD), les rédacteurs font remarquer que celui-ci a esquissé les perspectives économiques pour les quinze années à venir sur la base d’un diagnostic mettant en balance les potentialités de l’économie et ses insuffisances.

Ainsi, partant de ce diagnostic, le bulletin du CMC souligne que la stratégie de développement préconisée à l’horizon 2035 vise à placer le Maroc parmi les économies émergentes les plus performantes avec un PIB par tête atteignant 16.000 Dollars des parités de pouvoir d’achat (ppa). Ce qui fait dire aux rédacteurs que l’accélération du processus de transformation structurelle et le développement, en parallèle, des systèmes de solidarité efficients permettront même de dépasser un tel objectif. 

Concernant les politiques sectorielles dans le nouveau contexte mondial, le rapport indique qu’en dépit de l’apport indéniable des plans et des stratégies déployés pour accompagner le développement économique du Maroc, de nombreux défis demeurent à relever. Ceci dans la perspective d’impulser une véritable dynamique de mutation structurelle de l’économie marocaine et de rattrapage des retards accumulés, notamment en matière de modernisation du tissu productif, de montée en chaînes de valeurs, de formation, de capacité d’adaptation aux changements en cours et à venir.
 
Développement des activités 
 
Selon le document, l’effort d’investissement consenti par le secteur sur une période couvrant les deux dernières décennies a nécessité la mobilisation d’importantes ressources d’emprunt pour le développement de ses activités. On estime à 297 Milliards de DH l’encours des dettes de financement accumulé au terme de l’exercice 2020, en léger accroissement par rapport à l’année précédente.

Pour ce qui est du Fonds Mohammed VI, le CMC le considère comme un puissant levier de relance de l’investissement privé. En effet, note-t-il, le Maroc s’est engagé pour l’après-pandémie à mettre en œuvre un important programme de relance économique pour une enveloppe financière de 120 Milliards de DH. Dans cette optique, la note estime que le succès du Fonds comme instrument au service du développement économique et social dépendra largement du capital-confiance qu’il pourra inspirer auprès de ses partenaires et plus particulièrement les investisseurs. D’où le système de gouvernance du fonds, son efficacité et sa transparence s’avèrent d’une importance capitale pour l’accomplissement de sa mission dans les meilleures conditions, relève le rapport.

Concernant la compétitivité et l’émergence,  le rapport insiste sur les adaptations nécessaires aux nouvelles contraintes des marchés, d’autant plus qu’un ensemble d’indicateurs publiés régulièrement, par le groupe de la Banque mondiale, dans un rapport intitulé Doing business (DB), fait autorité, depuis 2003, pour juger, annuellement, de la qualité du climat des affaires dans 190 économies à travers le monde. Pour le CMC, la référence au dictamen de DB est devenue incontournable puisque ses indices servent de base dans l’élaboration de la plupart des rapports internationaux qui traitent de la compétitivité. 

Wolondouka SIDIBE 

Bon à savoir 
 
Les activités du Centre Marocain de Conjoncture s’organisent autour d’un certain nombre de métiers qui sont destinés à fournir des prestations de qualité aux opérateurs économiques. Il s’agit de l’information socio-économique produite, sur la base de différentes sources et par le biais d’enquêtes et de sondages d’opinion, et véhiculée aussi bien à travers les publications du CMC que via internet mais aussi des prévisions et des évaluations d’impact établies grâce aux travaux du CMC.

En outre, le Centre mène des études économiques, statistiques, commerciales et financières. Il assure la formation et le conseil au profit de l’encadrement de l’entreprise des secteurs public et privé ainsi que les événements et rencontres autour des thématiques d’actualité préoccupant l’opinion publique. Par ailleurs, le CMC contribue à une meilleure connaissance de la conjoncture socio-économique, globale et sectorielle, tant sur le plan national qu’international.

A ce titre, il accompagne les opérateurs économiques dans leurs actions d’anticipation et de prise de décision en mettant à leur service un dispositif d’informations fiable et opérationnel tourné vers les prévisions.

Sociétés de gestion des OPCC : Une tendance baissière en 2021
 
Dans son rapport annuel au titre de l’exercice 2021, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) indique que le résultat net consolidé des sociétés de gestion des organismes de placement collectif en capital (OPCC) a maintenu sa tendance baissière enregistrée en 2020, avec 13,4% de perte supplémentaire en passant de 6,23 millions de dirhams (MDH) de perte à 7,07 MDH en 2021. Cette situation s’explique principalement par une perte nette de plus de 7 MDH enregistrée par cinq sociétés de gestion agréées qui n’ont pas encore entamé leur activité de gestion d’OPCC, note l’AMMC.

Pour le chiffre d’affaires consolidé des sociétés de gestion d’OPCC, il a enregistré une hausse de 25,28% en 2021 pour s’établir à 53,37 MDH contre 42,6 MDH en 2020. Concernant les fonds propres mobilisés par l’ensemble des sociétés de gestion d’OPCC, ils ont enregistré une hausse de 41,31% en 2021 pour s’établir à 38,33 MDH contre 27,12 MDH une année auparavant, relève l’AMMC.

Par ailleurs, à fin 2021, l’actif net total géré par les sociétés de gestion d’OPCC a atteint plus de 1,398 milliard de dirhams (MMDH), contre plus de 1,054 MMDH en 2020, enregistrant ainsi une augmentation de plus de 32%. S’agissant de la concentration de l’activité, la part de marché agrégée des trois premières sociétés de gestion d’OPCC s’est établie à 74,75% avec un actif net sous gestion de plus de plus de 1,04 MMDH.
 
Le résultat net consolidé des sociétés de gestion d’Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) s’est accru de 14,82% pour atteindre un total de 516,23 millions de dirhams (MDH) à fin 2021, selon l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).
 
Concernant le chiffre d’affaires consolidé des sociétés de gestion d’OPCVM, il est passé de 1,42 milliard de dirhams (MMDH) en 2020 à 1,65 MMDH à fin 2021 enregistrant ainsi une hausse de 15,76%, en ligne avec l’augmentation de l’actif net global du secteur (+13,32%) durant la même année, indique l’AMMC dans son rapport annuel au titre de l’exercice 2021.
 
Pour la rentabilité des capitaux propres agrégée pour le secteur, elle s’est établie à 59% en 2021 contre 56,8% une année auparavant, expliquée par la progression du résultat net du secteur, note l’Autorité. S’agissant des fonds propres des sociétés de gestion d’OPCVM, ils se sont élevés à 874,76 MDH fin 2021, en progression de 83,36 MDH, soit une hausse de 10,53%.