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Casablanca : Vers la fin de l’arrosage des espaces verts


Rédigé par L'Opinion le Jeudi 4 Août 2022

Le Conseil de la ville de Casablanca, en collaboration avec la Lydec, a mis fin au recours à l’eau potable pour l’arrosage des espaces verts de la capitale économique du Royaume.



Cette mesure a été prise en réponse à la circulaire du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, adressée à tous les walis et les gouverneurs du Royaume. Cette décision prise après plusieurs mois de consultation avec des spécialistes en stress hydrique s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures permettant d’économiser les ressources en eau potable dans le contexte actuel.

L’objectif en est, bien sûr, de mettre en oeuvre les actions nécessaires à une gestion rationnelle de l’eau et afin de garantir l’approvisionnement de la population en cette ressource. Interdire l’arrosage des parcs et jardins avec l’eau potable fait partie de ces actions.

Face à ce climat de stress général, d’aucuns se sont interrogés sur le devenir des espaces verts, a fortiori, avec quelle eau ceux-ci seront dorénavant arrosés. Dans une déclaration accordée à un confrère, Ahmed Afilal Al-Idrissi, adjoint de Nabila Rmili, maire de Casablanca, chargé du secteur de l’hygiène, a répondu que : « maintenant que tous les compteurs installés au niveau des espaces verts de Casablanca ont été mis à l’arrêt, il importe de savoir que la ville se caractérise par une nappe phréatique abondante ».

Et d’ajouter : «ces eaux souterraines se déversent actuellement dans la mer et le Conseil a décidé de les exploiter pour irriguer les espaces verts». Mais pour éviter un quelconque scénario macabre que ce soit pour les nappes phréatiques, étant elles aussi, de plus en plus touchées, le responsable a précisé que «les stations d’épuration qui seront construites au niveau de la ville permettront de soulager la pression croissante sur les ressources en eau, mais elles ne suffisent pas à arroser tous les espaces verts». Néanmoins, a-t-il conclu, un appel d’offres pour la mise en place de ces cinq stations d’épuration ne sera lancé qu’à partir de la deuxième semaine du mois courant.

 


Des zones vulnérables
 
Comme précisé par l’Opinion précédemment, M. Nizar Baraka a annoncé que la Stratégie Nationale de l’Eau se focalisera sur le développement de l’offre, la gestion de la demande, la préservation des ressources en eau dans les zones vulnérables ainsi que la réduction des risques liés à l’eau.

Aussi a-t-il souligné l’importance d’un plan à long terme pour les bassins hydrauliques et ce, en mettant l’accent sur la nécessité d’une gestion environnementale intégrée de l’eau, une gestion participative décentralisée et une prise en compte de la valeur économique de l’eau.

Rappelons que parmi les chantiers prioritaires figure celui de la réalisation des barrages collinaires qui jouent un rôle important dans le développement local. « Il y a un certain nombre de projets de barrages collinaires qui sont programmés, mais nous avons décidé d’ajouter 400 millions de dirhams pour augmenter le nombre de projets au vu de l’importance de ces ouvrages », a annoncé M. Nizar Baraka qui n’a pas omis d’évoquer l’importance du Plan National de l’Eau dans ce sens.