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Casablanca : L’immobilier tertiaire aux yeux d’experts


Rédigé par L'Opinion le Jeudi 21 Juillet 2022

Le marché des bureaux à Casablanca se rétablit à basse cadence après s’être alité pendant plus de deux ans du Covid-19. En dépit des nombreux projets livrés d’ici fin 2022, la demande reste faible et limitée à des surfaces inférieures à 5 000 m². C’est ce qui ressort de la conférence organisée par JLL, un cabinet de conseil international, et ce jeudi à Anfa Place.



Casablanca : L’immobilier tertiaire aux yeux d’experts
Cet échange entre les participants et les experts du cabinet de conseil international Jones Lang LaSalle (JLL), à savoir Stéphane Bittan (COO Deputy DES, Deloitte France), Noreddine Tahiri (Ajarinvest) et Khalil Mengad, a conclu qu’audelà de l’activité et de l’animation, la localisation joue aussi un grand rôle pour l’attractivité des bureaux.

« Avant même la pandémie, il y avait une forte demande pour les bureaux en centre-ville », observe Staffan Ingvarsson, dirigeant de Stockholm Business Region, chargé de l’attractivité de la capitale suédoise, ajoutant que « quand on s’éloigne, cela devient plus dur. Plus les bureaux sont loin, plus il faut faire des efforts pour attirer des gens, avec des services ».

Casablanca, en tant que capitale économique du Maroc, concentre le plus grand parc immobilier de bureaux du Royaume. Les taux de vacance dans les quartiers du Centre-ville et d’Abdelmoumen sont donc élevés et leur dynamique tend vers une baisse de la valeur locative des immeubles de la zone.

De surcroît, et selon les experts, le ralentissement de l’activité dans le secteur tertiaire, lié aux incertitudes COVID, a fortement impacté le marché des bureaux ces deux dernières années et contribué à une augmentation de la vacance sur l’ensemble des segments. Cette vacance de bureaux, estiment-ils, a augmenté ces trois dernières années et a atteint environ 25% du parc qualitatif, à fin 2021.

Les loyers faciaux d’immeubles Grade A ont baissé dans la majorité des destinations tertiaires de la ville de Casablanca, pour atteindre un loyer moyen de 140 à 160 MAD/m2/mois. En effet, le développement rapide de projets majeurs d’aménagement à Casablanca, un climat économique favorable associés et des taux de rendements performants sur le segment qualitatif du marché des bureaux ont fait de la ville une destination étudiée par les investisseurs locaux et internationaux en quête de diversification de leur portefeuille.

Par ailleurs, l’étude a fait ressortir un niveau de satisfaction globalement mitigé du panel. 47% des sondés considèrent l’offre en immobilier d’entreprise « pas suffisamment » adaptée, tandis que 7% l’estiment « pas du tout » adaptée.

Dans 74% des cas, la raison avancée est relative au coût, jugé trop élevé. « L’objectif de cette enquête était réellement de regarder les besoins des utilisateurs. Nous nous sommes donc focalisés sur la demande et avons examiné la manière dont ils percevaient l’offre de l’immobilier d’entreprise à Casablanca », explique William Simoncelli, directeur et fondateur de Carré Immobilier.

 


Immobilier de bureau, quel avenir ?
 
William Simoncelli note un véritable changement de paradigme concernant ce segment, qui concentre le plus grand nombre de transactions. « Sur le marché de l’immobilier d’entreprise, il y a un vrai sujet sur l’immobilier de bureau. Car la pandémie a rebattu les cartes. Nous allons être en suroffre sur cette catégorie avec un parc vieillissant. Ce dernier sera probablement rénové car cela coûtera moins cher que de développer du neuf. Les prix sont en train de se tasser avec une demande qui, elle, est au ralenti ». A Casablanca, nous allons vers un immobilier de bureau qui pose de nombreuses questions et se dirige vers beaucoup de bureaux vides. Il va falloir trouver des solutions, soit pour les modifier, soit pour les remplir », précise Simoncelli.
 







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