L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


Régions

Casablanca / L’Boulevard : Des débordements entachent la joie des festivaliers


Rédigé par Yassine Elalami le Dimanche 2 Octobre 2022

La première journée de la deuxième partie de la 20ème édition du festival L’Boulevard a tourné au fiasco suite au déclenchement d’actes de violence et de vandalisme. Détails.



Casablanca / L’Boulevard : Des débordements entachent la joie des festivaliers
L’équipe d’organisation du festival a tenu à s’excuser de ce qui s’était passé lors du concert du vendredi et des images qui déshonorent l’esprit et la vocation fédératrice de la musique. « A toutes et à tous, l’équipe de L’Boulevard présente ses excuses et condamne les actes de vandalisme, qui n’honorent ni l’esprit du festival, ni celui de son public et de ses artistes. Notre amour de la musique, nos efforts pour développer les arts urbains et notre foi en la jeunesse marocaine restent intacts, malgré les événements d’hier soir ».

Ils s’attendaient à avoir le plaisir de danser sur les airs de Elgrande-TOTO, Dollypran ou encore Mobydick, à découvrir les artistes émergents sur la scène Open-Mic et à roder entre les stands du Souk. A la place, les spectateurs de la 20ème édition du festival L’Boulevard se sont retrouvés dans une ambiance entre Koh Lanta pour les plus chanceux et Hunger Games pour les autres, dans une infrastructure absolument pas prête à accueillir autant de festivaliers.

Les agents de sécurité et la police ont été débordés à cause du nombre inattendu du public. Vers 20h00 l’accès au stade - et même la sortie - est devenu impossible vu que la masse des festivaliers présents sur place et en dehors du R.U.C. était inimaginable. « Face à ce débordement et pour des raisons de sécurité, les portes ont été fermées dès 20h, afin de pouvoir laisser les autorités et les agents faire leur travail et garantir la sécurité du public présent et des artistes programmés », indique-t-on dans un communiqué de presse.

Au milieu des amoureux de la musique et de la culture urbaine que le festival essaie de promouvoir depuis une vingtaine d’années, quelques délinquants avaient une autre opinion. Sous l’effet des drogues hallucinogènes, ils ont décidé de transformer le festival en un film d’horreur en détruisant les barrières séparant la tribune VIP et le terrain et en tentant même de s’infiltrer dans l’espace presse et les loges. En effet, l’encombrement a engendré des mouvements de foule qui ont entraîné des dégâts.

« Pour toutes ces raisons, de nombreux spectateurs, journalistes, partenaires et professionnels de la musique n’ont pas pu accéder à l’enceinte du R.U.C. A l’intérieur du stade, des mouvements de foule, causés par une partie du public, ont entraîné des dégâts », lit-on sur le document rendu public samedi.

Pour assurer la sécurité des femmes et des petites filles qui ont, semble-t- il, subi des attouchements et des agressions sexuelles flagrantes, les organisateurs du festival ont essayé de faire entrer ces dernières derrière la scène mais, malheureusement, c’était insuffisant puisque ces délinquants ont encore une fois poussé les barrières et ont attaqué les agents de sécurité.

Vie et mort sur les réseaux sociaux

Des vidéos et des témoignages terrifiants ont enflammé les réseaux sociaux la soirée du même jour, en citant des cas d’agressions, d’agressions sexuelles, et même de blessures à l’arme blanche. « On a frôlé la mort, j’ai vu mon ami battu par des délinquants sans aucune raison valable, nous sommes actuellement dans une clinique pour qu’il soit hospitalisé », révèle un internaute. « On m’a harcelée, j’ai subi des attouchements, des insultes et même des claques, j’étais entourée par des jeunes dans un état anormal », raconte une internaute.

 


Ouverture d’enquête

« L’association EAC-L’Boulevard prend très au sérieux les publications sur les réseaux sociaux faisant état de viols qui auraient été commis, vendredi 30 septembre, lors du festival. La procédure pour une demande officielle d’ouverture d’enquête est en cours », révèlent les organisateurs dans un deuxième communiqué.

« Si nous ne nous exprimons que maintenant, c’est parce que nous cherchions à avoir plus d’informations sur ce qui a été publié, auprès des autorités compétentes ainsi qu’auprès des internautes qui ont alerté l’opinion publique. L’équipe de L’Boulevard condamne fermement toute forme de violences sexistes et sexuelles », ajoute la même source.