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Brahim Laroui : « Au Maroc, l’oléiculture c'est possible et c'est rentable »


Rédigé par Rime Taybouta Mercredi 6 Mars 2024

Filière-clé pour la souveraineté alimentaire du Royaume, l’oléiculture au Maroc est possible, durable et même rentable, a indiqué, mercredi, Brahim Laroui, DG de Lesieur Cristal.



Entre 2013 et 2020, la filière des oléagineux, a bénéficié d’un premier contrat-programme visant à booster la production nationale afin d’atteindre des volumes de 150.000 t de graines de tournesol et 82.000 t de graines de colza pour une production totale de 95.000 t d’huile brute, soit 20% de la consommation nationale. Les résultats furent en deçà des attentes, poussant les professionnels et le ministère de tutelle à changer de stratégie pour blinder la filière.
 
« Il y a deux ans nous avons démarré la réflexion autour d'un nouveau contrat-programme qui serait rattaché à Génération Green 2020-2030 », a indiqué Brahim Laroui, lors de la 2ème édition des Rencontres Maghreb Oléagineux, précisant qu’ils avaient contracter un cabinet spécialisé pour mener une étude de faisabilité de l’oléiculture au Maroc.
 
« Les résultats de cette étude menée entre 2022 et 2023 montrent qu’au Maroc, les oléagineux c'est possible, c'est rentable et c'est, responsable », a ajouté Laroui, d’où le contrat-programme de nouvelle génération pour le développement de la filière signé lors de la 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM).
 
« Les conditions climatiques difficiles ne vont pas nous permettre de voir l’impact positif de ce contrat », s’est désolé de patron de Lesieur Cristal, déclarant cependant que cet accord permettra de créer un cadre incitatif, qui va réduire la dépendance au Maroc en importations des oléagineux.
 
En une production locale intégrée et responsable, « nous pourrons assurer notre souveraineté alimentaire, tout en limitant les dégâts des aléas conjoncturels et climatiques, qui nous ont beaucoup impacté sur le plan industriel », a affirmé Laroui.
 
Il est à noter que la Fédération interprofessionnelle des oléagineux (FOLEA), qui a élaboré son Livre blanc sur la base de l’étude cité par Laroui, suggère de porter les superficies agricoles dédiées à la culture des oléagineux à 160.000 hectares à l’horizon 2030, dont 100.000 ha pour la culture du tournesol et 60.000 pour le colza, soit presque le double de ce qui est proposé par l’Etat.
 
Pour ce qui est des rendements moyens cibles, le plan de la FOLEA table sur 15,20 quintaux par ha pour le tournesol et 19,3 pour le colza. Soit un rendement moyen pour l’ensemble des cultures oléagineuses de 16,75 quintaux/ha. Côté production, la profession table sur 268.000 tonnes d’ici 2030 contre uniquement 147.275 tonnes ciblées par Génération Green. 








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