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Bouskoura / Casablanca : Le sort des chats errants suscite un élan compatissant dans la ville


Rédigé par Houda Belabd le Mercredi 8 Février 2023

En cette vague de froid, nos amis les félins sont eux aussi exposés aux aléas du climat. Selon des spécialistes interrogés, le nombre d’accidents, cause de mort subite et violente de chats, ou encore de victimes de risques de contamination par le coryza montent en flèche en cette période.



Photo: droits réservés.
Photo: droits réservés.
En cette période de grisaille, de températures frileuses, de brouillard et de pluies légères ou fortes, les cadavres de chats sans vie éparpillés dans les rues ou écrasés sur l'autoroute ont de quoi nous donner des haut-le-cœur à longueur de journée.

Sensibles à cette problématique, de nombreuses associations de protection animale sortent, toutes griffes dehors, pour sauvegarder leur animal de prédilection : le chat. Parmi ces entités bienfaitrices, nommons l’Association Mchichates, porte-étendard de la bataille de la jeune pharmacienne Fouzia Babaennas dont la vie associative a commencé dès les premières opérations de sauvetage des chats de rue.

Selon ses mots, «l’hiver est une des périodes où il ne faut pas lésiner sur les moyens pour participer aux campagnes d’adoption de ces félins qui sont touchés par la famine, les accidents et les maladies».

Comme il vaut mieux prévenir que guérir, les membres de cette association se sont largement engagés dans les campagnes de stérilisation des femelles et de castration des mâles. «Avant les premières chutes de pluie, nous effectuons nos campagnes de stérilisation et de castration pour éviter que le nombre de chats ne devienne pléthorique », lance d’emblée Sara «maman de chats », comme elle aime tant à le répéter.
 
Pour sa part, Elise Baron, tenancière du Refuge animalier de Bouskoura nous apprend que, lors de ses nombreuses visites aux marchés de l’Oasis et du Centre-Ville de Casablanca, elle participe annuellement aux campagnes de vaccination, de castration et de stérilisation des chats qui vivent auprès des commerçants. «Nous respectons que les chats de ces marchés doivent faire leur travail, celui de limiter la prolifération des rats et des souris. Mais quand il fait froid, nous leur construisons des niches et leur distribuons des couvertures pour éviter la contamination avec le coryza », témoigne-t-elle, avant de poursuivre : «Dans notre refuge, nous avons aussi mis des manteaux à la disposition des chats les plus fragiles ».
 
Le mot du véto
 
«Par précaution et par instinct naturel, ces prédateurs à la belle frimousse limitent leurs virées diurnes comme nocturnes et errent de moins en moins dès que le mercure est au plus bas. Ce qui fait que les croquettes et autres douceurs laissées en bas des immeubles leur font le plus grand bien, car ils chassent de moins en moins pendant ces mois», nous apprend le vétérinaire Dr. Lahcen El Bakkali, avant de poursuivre : «Il est vrai que le pelage des félins leur offre une protection naturelle contre les vagues de froid et la baisse de température pendant la nuit, mais il n’en demeure pas moins qu’à l’instar de tous les être-vivants les chats ont leur lot de bobos de santé et pendant l’hiver, la leur devient fragile ».
 
 

Là où le bât blesse …

 
Souvent, ce qui empêche beaucoup d’« animoureux » de participer à la stérilisation et la castration des chats errants, c’est le coût de ce genre d’opération. Ainsi, en moyenne, stériliser une chatte commence à partir de 400 dirhams, la castration du mâle, quant à elle, vaut aux alentours de 600 dirhams. Ceci, sans compter le prix des médicaments antalgiques (anti-douleur) et antiseptiques prescrits obligatoirement par le vétérinaire après ce type d’opération. Néanmoins, stériliser et castrer à prix bas est l’affaire des associations de protection animalière et autres âmes charitables du corps vétérinaire. «Nous recevons régulièrement des demandes de participation ou prise en charge totale des frais de ces opérations de la part de simples particuliers souhaitant limiter la reproduction de leur propre animal de compagnie ou d’un animal de rue », témoigne Elise Baron du Refuge animalier de Bouskoura.







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