Le 02 mai 2020, s’éteignit le grand chanteur Kabyle « Idir » à l’hôpital parisien de Bichat à l’âge de 71 ans. Cette nouvelle a plongé le monde amazigh et ses fans dans une tristesse inconsolable car il était le chantre d’une culture et d’une identité millénaire qu’il n’a cessé de défendre sur toutes les scènes du monde. Deux ans après sa mort, le journaliste Farid Allilat lui consacre une biographie très documentée et qu’il a intitulée, « Idir, Un Kabyle du monde ».
Dans ce livre passionnant, on suit les pas d’Idir de son village natal jusqu’aux salles les plus prestigieuses de la planète. Comme toutes les enfances vécues dans les montagnes de Kabylie, la vie pour les enfants s’écoule entre un peu d’école, les jeux et les joies musicales en accompagnant le bétail dans les alpages de haute montagne. L’exil intérieur le conduit à Alger où il se consacra à ses études, coïncidant avec l’indépendance de l’Algérie.
Musicien dans l’âme, il continua de gratter sa guitare de fortune, fabriquée avec du fil de pêche et un bidon d’huile. Sur les mélodies qu’il arrivait à tirer de cet instrument bancal, il ajoutait toujours des paroles, inspirées par sa maman et d’autres puisées dans le terroir. C’est ainsi que la providence lui ouvrit le chemin de la gloire quand il devait remplacer au pied levé une chanteuse malade qu’il projetait d’accompagner à la guitare dans une émission de la chaîne kabyle de la radio algérienne. Mais, avant de passer derrière le micro, il s’attribua le pseudonyme d’Idir pour passer inaperçu car son vrai nom était Hamid Cheriet.
Sa prestation bouleversa la scène musicale algérienne car dès le lendemain de cette émission, le standard de la radio était pris d’assaut par les appels pour redemander la chanson d’Idir. Ce succès local lui ouvre une grande carrière internationale qu’il va mener avec brio à partir de Paris. Il mettra sa notoriété pour aider des associations et les victimes du terrorisme.
Entretemps, Idir rejoignit la maison « Sony » qui consolida sa carrière et donnera naissance à deux albums où il invitera pour des duos les meilleurs chanteurs français et les jeunes talents prometteurs issus de la diversité culturelle en France. Le livre de Farid Alillat foisonne de détails intéressants sur la vie familiale du chanteur et sur les coulisses de ses grandes tournées.
En pleine crise de l’épidémie du COVID, sa longue maladie s’aggrava le conduisant à une hospitalisation qui lui sera fatale. Aujourd’hui Idir repose au cimetière de Paris du Père la Chaise avec le sentiment du devoir accompli, tout en jouissant de la reconnaissance éternelle du monde amazigh.
Dans ce livre passionnant, on suit les pas d’Idir de son village natal jusqu’aux salles les plus prestigieuses de la planète. Comme toutes les enfances vécues dans les montagnes de Kabylie, la vie pour les enfants s’écoule entre un peu d’école, les jeux et les joies musicales en accompagnant le bétail dans les alpages de haute montagne. L’exil intérieur le conduit à Alger où il se consacra à ses études, coïncidant avec l’indépendance de l’Algérie.
Musicien dans l’âme, il continua de gratter sa guitare de fortune, fabriquée avec du fil de pêche et un bidon d’huile. Sur les mélodies qu’il arrivait à tirer de cet instrument bancal, il ajoutait toujours des paroles, inspirées par sa maman et d’autres puisées dans le terroir. C’est ainsi que la providence lui ouvrit le chemin de la gloire quand il devait remplacer au pied levé une chanteuse malade qu’il projetait d’accompagner à la guitare dans une émission de la chaîne kabyle de la radio algérienne. Mais, avant de passer derrière le micro, il s’attribua le pseudonyme d’Idir pour passer inaperçu car son vrai nom était Hamid Cheriet.
Sa prestation bouleversa la scène musicale algérienne car dès le lendemain de cette émission, le standard de la radio était pris d’assaut par les appels pour redemander la chanson d’Idir. Ce succès local lui ouvre une grande carrière internationale qu’il va mener avec brio à partir de Paris. Il mettra sa notoriété pour aider des associations et les victimes du terrorisme.
Entretemps, Idir rejoignit la maison « Sony » qui consolida sa carrière et donnera naissance à deux albums où il invitera pour des duos les meilleurs chanteurs français et les jeunes talents prometteurs issus de la diversité culturelle en France. Le livre de Farid Alillat foisonne de détails intéressants sur la vie familiale du chanteur et sur les coulisses de ses grandes tournées.
En pleine crise de l’épidémie du COVID, sa longue maladie s’aggrava le conduisant à une hospitalisation qui lui sera fatale. Aujourd’hui Idir repose au cimetière de Paris du Père la Chaise avec le sentiment du devoir accompli, tout en jouissant de la reconnaissance éternelle du monde amazigh.
Slimane AÏT SIDHOUM
Farid Allilat : Idir, un Kabyle du monde, Editions du Rocher, 2022