Karim Benzema est français certes, mais il est surtout algérien et donc maghrébin et donc un peu aussi marocain. Rassurez-vous honorables voisins de l’Est, l’intention ici n’est nullement l’appropriation de la paternité d’un illustre fils de votre cher et fier peuple qui vient d’être sacré ballon d’or pour l’année 2022. Nulle place ici aux basses polémiques «Couscoussiennes et Zellijiennes», Benzema est Algérien, point à la ligne… même s’il faut reconnaitre qu’il doit plus au très structuré écosystème sportif français qu’à ses gènes et à sa noble lignée maghrébine, au même titre que ses homologues maroco-bataves, Ziyech et Mazraoui, ne sont redevables au football marocain.
Benzema a remporté le ballon d’or et les marocains, tout autant que les algériens, en sont fiers et heureux. Cela peut paraitre étrange pour les esprits simples et les mauvaises âmes, mais c’est une réalité qui transcende les clivages et l’ambiance de rivalité exacerbée qui a dominé les deux dernières années. Les mêmes esprits simples devront d’ailleurs digérer la liesse du vrai peuple algérien lorsque les Lions de l’Atlas, Inchallah, brilleront au mondial du Qatar.
Le propos donc ici est de célébrer la prouesse d’un fils du peuple algérien qui a bravé l’adversité inhérente à sa situation de «Zmigri» mal-né, tout en traînant sa jeunesse durant le boulet d’une domiciliation banlieusarde malfamée où les origines et les nationalités se fondent dans le creuset d’une identité commune, maghrébine, arabe et surtout musulmane, uniformisée et stéréotypée à outrance par les clichés et les partis pris racistes d’une France en mal de soi.
Heureux et triste hasard à la fois, la providence a voulu que ce sacre soit décroché alors même que la France, au lendemain du meurtre atroce de la jeune Lola, est en train de sombrer dans une névrose collective où les appels au lynchage de l’immigré clandestin, algérien, marocain ou tunisien (quelle différence !) sont à peine voilés. Merci donc cher Monsieur Karim Benzema d’avoir rappelé, à ta manière, que nous autres, africains, maghrébins, amazighs, arabes, musulmans ou autres, sommes capables du meilleur plus que du pire.
Majd El Atouabi
Benzema a remporté le ballon d’or et les marocains, tout autant que les algériens, en sont fiers et heureux. Cela peut paraitre étrange pour les esprits simples et les mauvaises âmes, mais c’est une réalité qui transcende les clivages et l’ambiance de rivalité exacerbée qui a dominé les deux dernières années. Les mêmes esprits simples devront d’ailleurs digérer la liesse du vrai peuple algérien lorsque les Lions de l’Atlas, Inchallah, brilleront au mondial du Qatar.
Le propos donc ici est de célébrer la prouesse d’un fils du peuple algérien qui a bravé l’adversité inhérente à sa situation de «Zmigri» mal-né, tout en traînant sa jeunesse durant le boulet d’une domiciliation banlieusarde malfamée où les origines et les nationalités se fondent dans le creuset d’une identité commune, maghrébine, arabe et surtout musulmane, uniformisée et stéréotypée à outrance par les clichés et les partis pris racistes d’une France en mal de soi.
Heureux et triste hasard à la fois, la providence a voulu que ce sacre soit décroché alors même que la France, au lendemain du meurtre atroce de la jeune Lola, est en train de sombrer dans une névrose collective où les appels au lynchage de l’immigré clandestin, algérien, marocain ou tunisien (quelle différence !) sont à peine voilés. Merci donc cher Monsieur Karim Benzema d’avoir rappelé, à ta manière, que nous autres, africains, maghrébins, amazighs, arabes, musulmans ou autres, sommes capables du meilleur plus que du pire.
Majd El Atouabi