Car enfin, que fallait-il de plus à Hakimi pour espérer ? Des buts décisifs ? Il en a marqué. Des passes décisives ? Il en a distribué. De l’endurance et de la régularité ? Il en a fait sa marque de fabrique. Dans un poste de latéral droit trop rarement valorisé, il a redéfini les standards modernes du football, mêlant rigueur défensive, puissance athlétique et projection offensive. Ses statistiques brutes plaidaient pour lui, ses performances penchaient pour lui, son aura sportive et humaine complétaient l’argumentaire. Et pourtant, le vote a choisi de l’ignorer. Ce choix interroge. Faut-il rappeler que l’Afrique n’a connu qu’un seul lauréat en soixante-dix ans d’Histoire du Ballon d’Or ? Georges Weah en 1995. Depuis, une longue traversée du désert, malgré les exploits répétés de générations entières de footballeurs africains. La question n’est donc pas seulement sportive. Elle est aussi symbolique et politique : pourquoi l’Afrique, pépinière inépuisable de talents, est-elle si rarement récompensée ?
Dans le cas Hakimi, certains auront objecté ses origines, son lieu de naissance en Espagne, son poste jugé « défensif » ou encore les polémiques extrasportives montées en épingle ces derniers mois. Mais ces arguments ne tiennent pas face à une vérité simple : sur le terrain, seul le talent doit parler, et ce talent, Hakimi l’incarne avec éclat.
Ne pas lui attribuer le Ballon d’Or cette année, c’est refuser de reconnaître l’excellence africaine et arabe dans toute sa dimension. C’est persister dans une lecture étroite du football mondial où certaines régions et certains profils sont systématiquement mis en avant, pendant que d’autres demeurent relégués aux marges.
Qu’à cela ne tienne : le Maroc et l’Afrique, eux, n’ont pas besoin d’un trophée doré pour savoir ce que vaut Hakimi. Son engagement, sa loyauté, son humilité et sa classe sur le terrain lui ont déjà valu une autre distinction, plus précieuse et plus durable : celle du Cœur d’Or. Et peut-être qu’au fond, cette reconnaissance là vaut bien plus que toutes les dorures et tous les votes d’un Ballon d’Or parfois trop sélectif dans ses critères.
Dans le cas Hakimi, certains auront objecté ses origines, son lieu de naissance en Espagne, son poste jugé « défensif » ou encore les polémiques extrasportives montées en épingle ces derniers mois. Mais ces arguments ne tiennent pas face à une vérité simple : sur le terrain, seul le talent doit parler, et ce talent, Hakimi l’incarne avec éclat.
Ne pas lui attribuer le Ballon d’Or cette année, c’est refuser de reconnaître l’excellence africaine et arabe dans toute sa dimension. C’est persister dans une lecture étroite du football mondial où certaines régions et certains profils sont systématiquement mis en avant, pendant que d’autres demeurent relégués aux marges.
Qu’à cela ne tienne : le Maroc et l’Afrique, eux, n’ont pas besoin d’un trophée doré pour savoir ce que vaut Hakimi. Son engagement, sa loyauté, son humilité et sa classe sur le terrain lui ont déjà valu une autre distinction, plus précieuse et plus durable : celle du Cœur d’Or. Et peut-être qu’au fond, cette reconnaissance là vaut bien plus que toutes les dorures et tous les votes d’un Ballon d’Or parfois trop sélectif dans ses critères.