Utilisé à l’international pour soigner la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la rétinopathie diabétique ou encore les occlusions veineuses rétiniennes, le bévacizumab est administré sous forme d’injection intravitréenne. Ces pathologies, particulièrement fréquentes chez les seniors et les personnes diabétiques, peuvent entraîner une perte irréversible de la vision si elles ne sont pas traitées à temps.
Si l’Avastin dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en oncologie, son utilisation à des fins ophtalmologiques reste juridiquement non encadrée au Maroc. Une situation qui contraste avec celle de nombreux pays, comme la France, les États-Unis ou encore le Royaume-Uni, où cette pratique est autorisée et strictement réglementée.
« Nous nous retrouvons dans une zone grise : le médicament est disponible, son efficacité est prouvée, mais son usage en ophtalmologie n’a pas encore de base légale claire », explique la Dr Miriem Wafi, présidente du SNOLM, citée par Medias24. Cette incertitude pousse plusieurs praticiens à suspendre les injections, surtout depuis un incident survenu à l’hôpital 20-Août, sans lien direct avec la molécule elle-même.
Les spécialistes rappellent pourtant que l’injection intravitréenne suit un protocole médical strict, incluant la stérilisation du matériel et l’administration d’antibiotiques préventifs. Selon le syndicat, aucune complication sérieuse imputable au bévacizumab n’a été rapportée au Maroc. Les rares incidents évoqués concernaient plutôt des facteurs médicaux indépendants du traitement.
L’enjeu est aussi économique. Le coût moyen d’une injection d’Avastin reconditionné tourne autour de 300 dirhams, contre 5.000 à 7.000 dirhams pour d’autres traitements disposant d’une AMM. Une différence de prix considérable, alors même que les études cliniques démontrent une efficacité comparable entre les différentes molécules.
« Ignorer cette alternative revient à fragiliser les finances de la CNSS, qui continue de rembourser des traitements beaucoup plus onéreux », souligne Dr Wafi. Elle plaide pour que le bévacizumab soit intégré à la liste des médicaments remboursables dans le cadre de l’Assurance Maladie Obligatoire, à l’image de ce qui se pratique déjà à l’étranger.
L’absence d’autorisation officielle crée une situation de blocage pour les praticiens et d’injustice pour les patients, notamment ceux à faibles revenus. Le SNOLM affirme avoir saisi le ministère de la Santé afin d’obtenir une dérogation d’usage en ophtalmologie, mais aucune réponse n’a encore été donnée.
Pour le syndicat, il est temps que le Maroc s’aligne sur les standards internationaux. « Un cadre réglementaire précis permettrait d’assurer la sécurité des pratiques médicales, tout en garantissant aux patients un accès équitable à un traitement efficace et peu coûteux », conclut Dr Wafi.
Si l’Avastin dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en oncologie, son utilisation à des fins ophtalmologiques reste juridiquement non encadrée au Maroc. Une situation qui contraste avec celle de nombreux pays, comme la France, les États-Unis ou encore le Royaume-Uni, où cette pratique est autorisée et strictement réglementée.
« Nous nous retrouvons dans une zone grise : le médicament est disponible, son efficacité est prouvée, mais son usage en ophtalmologie n’a pas encore de base légale claire », explique la Dr Miriem Wafi, présidente du SNOLM, citée par Medias24. Cette incertitude pousse plusieurs praticiens à suspendre les injections, surtout depuis un incident survenu à l’hôpital 20-Août, sans lien direct avec la molécule elle-même.
Les spécialistes rappellent pourtant que l’injection intravitréenne suit un protocole médical strict, incluant la stérilisation du matériel et l’administration d’antibiotiques préventifs. Selon le syndicat, aucune complication sérieuse imputable au bévacizumab n’a été rapportée au Maroc. Les rares incidents évoqués concernaient plutôt des facteurs médicaux indépendants du traitement.
L’enjeu est aussi économique. Le coût moyen d’une injection d’Avastin reconditionné tourne autour de 300 dirhams, contre 5.000 à 7.000 dirhams pour d’autres traitements disposant d’une AMM. Une différence de prix considérable, alors même que les études cliniques démontrent une efficacité comparable entre les différentes molécules.
« Ignorer cette alternative revient à fragiliser les finances de la CNSS, qui continue de rembourser des traitements beaucoup plus onéreux », souligne Dr Wafi. Elle plaide pour que le bévacizumab soit intégré à la liste des médicaments remboursables dans le cadre de l’Assurance Maladie Obligatoire, à l’image de ce qui se pratique déjà à l’étranger.
L’absence d’autorisation officielle crée une situation de blocage pour les praticiens et d’injustice pour les patients, notamment ceux à faibles revenus. Le SNOLM affirme avoir saisi le ministère de la Santé afin d’obtenir une dérogation d’usage en ophtalmologie, mais aucune réponse n’a encore été donnée.
Pour le syndicat, il est temps que le Maroc s’aligne sur les standards internationaux. « Un cadre réglementaire précis permettrait d’assurer la sécurité des pratiques médicales, tout en garantissant aux patients un accès équitable à un traitement efficace et peu coûteux », conclut Dr Wafi.





















