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Atelier de réflexion : Causes et enjeux de la radicalisation des jeunes


Rédigé par Achraf El OUAD Vendredi 15 Octobre 2021

La radicalisation des jeunes et la violence sociale ont été au centre d’un atelier de réflexion tenu jeudi, à Rabat, avec la participation d’acteurs de la société civile, de sociologues et de chercheurs, qui ont focalisé sur les villes de Casablanca et Tanger.



L’atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet de 22 mois, lancé en 2020 à l’initiative de l’association Bayti, en partenariat avec l’organisation non gouvernementale (ONG) espagnole Aida, sur la prévention de la radicalisation des mineurs et des jeunes et la promotion de leurs droits fondamentaux à Tanger et Casablanca.

Dans sa présentation des résultats d’une étude sur les facteurs de vulnérabilité, de risque et d’influence de la radicalisation et de la violence sociale des enfants et des jeunes en situations de vulnérabilité sur Casablanca et Tanger, la sociologue Hakima Laala a mis en évidence la présence transversale de la violence dans les histoires de vie de certains jeunes et dans leur environnement.

« Les données révèlent entre autres, que le danger d’une radicalisation est toujours possible dans le contexte actuel », a fait savoir Laala, notant que la pensée linéaire et radicale -qu’elle soit religieuse, ou qu’elle relève de la violence sociale- peut dominer les schémas mentaux des jeunes et influencer leur comportement social.

Cette étude quantitative, menée sous forme de questionnaire, a pour objectif de mettre l’accent sur « les causes économiques, socioculturelles et familiales qui conduisent à la déviance, à la violence sociale et à la radicalisation », a indiqué la sociologue, soulignant la nécessité de construire des stratégies de prévention et d’accompagnement.

Quant à elle, la responsable du pôle formation et expertise de l’association, Yamna Taltit, a fait savoir que divers facteurs peuvent expliquer le phénomène de radicalisation des jeunes à l’échelle mondiale, notamment les crises économiques, l’influence des réseaux sociaux ou encore le manque de sensibilisation, ainsi que d’autres causes comme l’affaiblissement des systèmes traditionnels de protection et de solidarité sociales, le recul du rôle des familles et les mutations sociétales rapides exaspérées par les nouvelles technologies.

Taltit a également exprimé la nécessité de construire un avenir meilleur pour cette jeunesse en détresse, avec notamment la mise en place d’une démarche plus citoyenne, dans le plein respect des droits fondamentaux de cette catégorie et des conventions internationales y afférentes.

Concernant le choix des villes de Casablanca et de Tanger, il n’est pas aléatoire selon Taltit vu que dans ces deux grandes cités, certains jeunes et mineurs sont confrontés à la précarité, à l’exclusion sociale et à l’absence de tout type d’accompagnement.