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Après la passation des pouvoirs, les nouveaux ministres entrent en fonction


Rédigé par Anass Machloukh Vendredi 8 Octobre 2021

Après la nomination du nouveau gouvernement par SM le Roi, les membres de l'équipe d'Aziz Akhannouch ont été investis dans leurs fonctions après des cérémonies protocolaires de passation de pouvoirs. Le quinquennat commence. Zoom sur les nouveaux profils gouvernementaux. Détails.



Photo : Housni
Photo : Housni

En pleine passation de pouvoirs, les nouveaux ministres du gouvernement d'Aziz Akhannouch s'installent dans leurs nouveaux offices, après leur nomination par le souverain, jeudi au Palais royal de Fès.  À l'heure où nous écrivons ces lignes, les nouvelles figures de l'Exécutif s'échangent des phrases de courtoisie avec leurs prédécesseurs dans les cérémonies de passation de pouvoirs. Les cérémonies d'investiture ont commencé dès le début de la matinée de ce vendredi. Aziz Akhannouch a pris officiellement ses fonctions après une courte entrevue avec son prédécesseur Saad Dine El Othmani, qui lui a souhaité un plein succès dans l’accomplissement de sa mission. À quelques kilomètre du siège de la primature au quartier d'Agdal à Rabat, le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal Nizar Baraka a pris formellement les rênes du ministère de l'Equipement et de l'eau, succédant ainsi au ministre sortant Abdelkader Amara qui a cédé également son portefeuille du Transport et de la Logistique à l'istiqlalien, Mohamed Abdeljalil. Les deux nouveaux ministres ont rencontré le staff de leurs départements ministériels.

L'ambiance a été chaleureuse au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, entre le nouveau ministre pamiste Mehdi Bensaid et son prédécesseur Othmane El Ferdaous. " Ca été l’honneur de ma vie de servir l’intérêt général", s'est délecté le ministre sortant, après avoir souhaité bonne chance à son successeur.

Avec vingt-quatre ministres, la nouvelle équipe gouvernementale a remarquablement limité le foisonnement des portefeuilles ministériels qui caractérisait les gouvernements précédents et  les conduisait à sombrer dans l'incohérence. Pour le staff d'Aziz Akhannouch, l'objectif est clair : établir le maximum d'harmonie dans l'action de l'Exécutif, puisqu'il n'est point question de reproduire le feuilleton de guerres intestines qui ont ravagé le gouvernement sortant. Avec des profils de compétences, le nouveau gouvernement se lance dans le défi de propulser le Maroc dans le nouveau modèle de développement avec des nouveaux et des anciens visages. En plus des ministres istiqlaliens que nous avons présentés dans un précédent article, zoom sur le reste de l'équipage du navire gouvernemental :

 

Aziz Akhannouch : le Capitaine du Navire

Le nouveau Chef du gouvernement, succède à Saad Dine El Othmani à la tête de l'Exécutif après plus de quatorze ans passés à la tête du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Le Patron du RNI est connu pour avoir conçu et conduit de grands chantiers de réforme du secteur agricole tels que le plan Maroc Vert, qu’il a amorcé en 2008, lorsqu'il fut ministre dans le gouvernement Abbas El Fassi. Ce dernier a mis également en œuvre le pan Halieutis pour promouvoir le secteur de la pêche. Aziz Akhannouch s'est investi en politique en devenant Chef du Rassemblement national des indépendants en 2016, succédant à Salah Dine Mezzouar. Après cinq ans, ce dernier a conduit sa formation à la victoire en remportant les élections législatives avec 102 sièges parlementaires. Ce qui lui a permis de présider le gouvernement, après sa nomination par le souverain. Pour se consacrer pleinement à sa nouvelle tâche, le Chef de l'Exécutif s'est départi de ces affaires personnelles, en annonçant sa démission de la gestion du Holding familial Akwa ainsi que de toutes ses affaires privées. En plus de la présidence du gouvernement, Aziz Akhannouch, a été élu président du Conseil de la ville d'Agadir. Il 'est engagé à concrétiser le plan royal de développement de la capitale de Souss.

Abdelouafi Laftif: Un nouveau mandat à la tête de la mère des ministères 

Reconduit à la tête du ministère de l'Intérieur pour un nouveau mandat, AbdelouafiLaftif va continuer de diriger "la mère des ministères", durant les cinq prochaines années. La confiance a été renouvelée en sa personne, vu sa bonne gestion de plusieurs grands dossiers durant le quinquennat précédent à savoir la crise sanitaire du Covid-19, l'organisation des élections de 2021, et la légalisation du Cannabis, sans oublier la réforme du code électoral qu'il a supervisée, sachant qu'il a conduit les concertations avec les partis politiques. 

Nasser Bourita : Le diplomate intraitable 

Chef de la diplomatie marocaine durant le dernier mandat, Nasser Bouritaest devenu la vedette du gouvernement sur la scène internationale. Le ministre des Affaires étrangères a relevé le défi durant la crise diplomatique avec l'Espagne où il s'est montré intransigeant à l'égard du voisin ibérique. Il en fut de même avec l'Allemagne, sachant qu'il n'a pas hésité à geler les relations avec l'Ambassade de Berlin à Rabat et rappeler l'ambassadrice marocaine, suite aux agissements hostiles du gouvernement allemand. Nasser Bourita s'est fait également remarqué par son style personnel singulier et sa capacité, de gérer avec aplomb, de grands dossiersà savoir celui du Sahara, la reconnaissance américaine et la normalisation des relations avec l'Etat d'Israël.  Fruit de l'université marocaine, M. Bourita, a gravi les échelons de l'appareil diplomatique du Royaume avant d'accéder à la plus haute fonction au ministère.  

Abdellatif Ouahbi : L'avocat qui dirige la Justice

Ce vendredi, le Patron du PAM a été investi officiellement ministre de la Justice à la place du socialiste Mohammed Benabdelkader. L'avocat qui fut député pendant la dernière législature a promis de renfoncer l'indépendance du ministère public. Originaire de Taroudant où il a été élu lors des dernières élections législatives, Abdelatif Ouahbi s'est encarté à son actuel parti en 2010 avant de prendre sa tête en 2020, succédant à Hakim Benchamach

Mohamed Hajoui : Le confident du gouvernement

Reconduit à la tête du Secrétariat général du gouvernement, Mohammed Hajoui est une personnalité discrète qui ne parle pas trop devant les médias. Juriste de formation, l'ex secrétaire général de la Primature durant le mandat d'Abderrahman Youssoufi, a conservé sa mission de préserver le bon fonctionnement de l'Exécutif, maintenant dirigé par Aziz Akhannouch.

Nadia Fettah Alaoui : Du Tourisme à l'économie

L'une des grands cadres du Rassemblement national des indépendants, Nadia Fettah Alaoui a succédé à son camarade de Parti Mohammed Benchaâboun à la tête du ministère de l'économie et des Finances, après deux ans passés au ministère du Tourisme, Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale.  Financière de Formation, Mme Alaoui est native de Rabat, où elle a poursuivi ses études, avant de partir en France où elle a été diplômée d’HEC Paris. Concernant son parcours professionnel, la ministre a présidé le Conseil d'administration de Saham Assurances après avoir occupé plusieurs postes au sein de la même compagnie.

Mohcine Jazouli: Le stratège au service de l'Investissement

Après avoir été ministre délégué auprès de Nasser Bourita, chargé de la coopération africaine, Mohcine Jazouli sera désormais chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques. Ce portefeuille, nouvellement créé, lui a été attribué vu son expérience considérable dans les Cabinets de Conseil internationaux.

Chakib Benmoussa : L'artisan du nouveau modèle de développement 

Homme d'Etat par excellence, l'ex ministre de l'Intérieur a pris en charge le portefeuille de l'Education, du Préscolaire et du Sport. Le polytechnicien a occupé les plus hautes fonctions de l'Etat sachant qu'il a dirigé le Conseil économique et Social de 2011 à 2013, avant de représenter le Royaume en France en tant qu'ambassadeur de SM le Roi, poste qu'il a conservé jusqu'à sa nomination au gouvernement. Chakib Benmoussa a supervisé l'un des plus grands chantiers de réforme de ces dernières années, en dirigeant la Commission chargée d'élaborer le rapport sur le nouveau modèle développement. Une vision qui devra orienter les politiques publiques à l'horizon de 2035.

Nabila Rmili : La maire de Casablanca qui veut réformer la Santé

Récemment élue à la tête du Conseil de la Ville de Casablanca, Nabila Rmiliremplace à la tête du ministère de la Santé et de la Protection sociale, le controversé Khalid Ait Taleb, dont la gestion du dossier de la crise du Covid-19 a suscité plusieurs questions. Ancienne directrice régionale de Santé à Casablanca. Médecin de profession, Nabila Rmili aura sur son bureau un dossier de taille, celui de la généralisation de la Couverture sociale, l'un des chantiers les plus importants du gouvernement d'Azziz Akhannouch.   

Fatima Ezzahra El Mansouri : Femme de l'Habitat

Elue de nouveau maire de Marrakech, après l'avoir été de 2009 à 2015, Fatima Ezzahra El Mansouri dirigera le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, pendant les cinq prochaines années, à la place de NouzhaBouchareb. La passation de pouvoirs s'est déroulée au siège du ministère à Hay Riad à Rabat.

Issue des familles les plus connues de la cité ocre, et fille de l'ancien Pacha de la ville, la nouvelle ministre a été classé en 2014 par le Magazine Forbes parmi les 20 jeunes femmes les plus influentes d'Afrique.

Mohamed Sadiki : Le Confident d'Aziz Akhannouch

Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, depuis 2003, Mohamed Sadiki a été promu au poste qu'occupait Aziz Akhannouch. Ingénieur d'Etat en agronomie, le nouveau ministre dirige l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, depuis 2009. Fin connaisseur des dossiers de son département, il devra assurer la continuité des projets engagés par son prédécesseur à savoir le Plan Maroc Vert et le plan Halieutis, de même qu'il devrait concrétiser les recommandations du nouveau modèle de développement qui visent à créer une classe moyenne au sein du monde rural. 

Younes Sekkouri : le nouveau garant de l'emploi

Nouveau ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a succédé au sulfureux Mohammed Amekraz. Ces derniers se sont passé le pouvoir dans un climat cordial lors de la cérémonie de passation du pouvoir. Ancien député du PAM,de 2011 à 2016, Younes Sekkouriest professeur adjoint à l'Ecole nationale des ponts et  Chaussées à Paris. Le nouveau ministre a la dure tâche de relancer le dialogue social avec les syndicats, avec lesquels son prédécesseur avait des relations tendues.

Mohamed Mehdi Bensaid : La figure emblématique de la jeunesse du PAM

Membre du Bureau politique du PAM, Mehdi Bensaid est devenu ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication à l'âge de 37 ans, après avoir été député lors de la législature 2011-2016. Durant son mandat, M. Bensaid a été président de la Commission de la Défense à la Chambre des représentants.

Fatim-Zahra Ammor : ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire

Consultante en développement d’affaires et stratégie marketing, la nouvelle ministre du Tourisme a occupé plusieurs postes dans de grands groupes du secteur privé tels que Procter & Gamble et Akwa Group. La successeuse de Nadia Fettah Alaoui se trouve devant un défi de grande envergure : Redresser le secteur touristique après la dure épreuve du Covid-19. 

Abdellatif Loudiyi : l'indétrônable gestionnaire de la Défense nationale 

En fonction depuis le 2 décembre 2010, Abdellatif Loudiyi a conservé son poste de ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale. IL a vu défiler trois gouvernements à savoir celui d'Abbas El Fassi, Abdelilah Benkirane et  Saad Dine El Othmani. Issu de la Fonction publique, "le gérant de l'Armée" a entamé sa carrière politique au ministère des Finances où il a occupé plusieurs postes.

Mustapha Baitas : l'interlocuteur des élus de la Nation

L'un des politiciens coriaces du Rassemblent national des indépendants et qui s'est imposé lors de la campagne électorale, l'ex député, Mustapha Baitas, portera la parole officielle du gouvernement, en tant que ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement.
 

Faouzi Lekjaa : Le premier footballeur du Royaume en charge du Budget

Agronome de Formation, Faouzi Lekjaa est de nouveau ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget. Poste qu'il occupe en parallèle avec la présidence de la Fédération marocaine de Football. Ses réalisations au sein de la Fédération lui ont permis de siéger au conseil de la Fédération internationale de football (FIFA).

Abdellatif Miraoui : Doyen de l'Université marocaine

Ancien président de l'Université Cadi Ayyad, Abdellatif Miraoui a été investi au poste de ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Un poste d'une importance clé sachant que le Royaume s'apprête à réformer en profondeur son système universitaire.  Nommé sous les couleurs du PAM, le directeur de l'I nstitut national des sciences appliquées de Rennes devra se servir de son expérience pour conduire la réforme de l'Université marocaine qui se prépare à généraliser le système du Bachelor. 

Leila Benali : ministre de la Transition énergétique et du Développement durable

Lauréate de l'Institut d'Etudes politiques de Paris où elle a obtenu son doctorat en réformes électriques en 2003, Leila Benali a été choisi pour mettre son expertise au profit de la transition énergétique du Royaume. Membre de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement, la nouvelle ministre a apporté son touche au rapport de Chakib Benmoussa. Elle succède au ministre sortant du PJD, Aziz Rebbah, à la tête du ministère de l'Energie qui a changé d'intitulé après la nomination du nouveau gouvernement.

Ghita Mezzour : La Ministre 2.0 

Nommée ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour vient du monde académique, elle enseigne à la Faculté d'Informatique à l'Université internationale de Rabat (UIR), son expertise en tant que chercheuse en Big Data et en intelligence artificielle est sollicité pour accompagner la transition numérique su secteur public et de l'Administration du Royaume.
 
 








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