Depuis l’annulation, en dernière minute, de sa visite à Paris qui était prévue pour le 2 mai dernier, le palais d’El-Mouradia ne communique plus sur les visites du président Tebboune à l’étranger. Ce n’est qu’en début d’après-midi, précisément à 14h11 que l’agence officielle de presse (APS) annonça « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, entame, lundi, une visite d’Etat de deux jours en République portugaise, indique un communiqué de la Présidence de la République »
Un peu plus d’une heure plus tard, à 15h36, la même agence revient avec une dépêche annonçant « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a quitté Alger lundi après-midi à destination du Portugal pour une visite d'Etat de deux jours » san plus de précision. Pas même la composition de la délégation qui l’accompagne. L’on se contente de l’habituelle « La visite entre dans le cadre du "renforcement des relations d’amitié historiques, de coopération et de bon voisinage entre les deux pays" et vise à "ouvrir de nouvelles perspectives et à étendre ces relations à des domaines plus larges au mieux des intérêts des deux peuples voisins ». Le portail de la présidence de la république n’est pas plus prolixe.
Pourtant des sources proches de l’ambassade d’Algérie à Lisbonne nous ont signalé l’arrivée d’une délégation algérienne depuis, près d’une semaine, au Portugal pour préparer la visite du président algérien. Quelques jours auparavant, le 14 mai, le secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères, Ammar Belani avait reçu l’ambassadeur du Portugal à Alger. On était enclin à penser qu’il s’agissait d’une protestation que voulait exprimer le régime algérien à la suite du soutien exprimé par Lisbonne à « la proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara ».
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le régime algérien qui a tendance à s’enflammer à chaque adhésion au plan de paix marocain au Sahara, et à crier au complot, c’est une visite d’Etat qui est programmée moins d’une quinzaine de jours après la décision portugaise. Est-ce un changement de tactique de la part d’un régime qui a fini par se rendre compte de son isolement sur la scène internationale et qui a fini par digérer ses cuisants revers tant dans le monde arabe qu’en Europe ? En tous les cas, on est bien loin de cette violente réaction à la position espagnole sur la même question.
Un peu plus d’une heure plus tard, à 15h36, la même agence revient avec une dépêche annonçant « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a quitté Alger lundi après-midi à destination du Portugal pour une visite d'Etat de deux jours » san plus de précision. Pas même la composition de la délégation qui l’accompagne. L’on se contente de l’habituelle « La visite entre dans le cadre du "renforcement des relations d’amitié historiques, de coopération et de bon voisinage entre les deux pays" et vise à "ouvrir de nouvelles perspectives et à étendre ces relations à des domaines plus larges au mieux des intérêts des deux peuples voisins ». Le portail de la présidence de la république n’est pas plus prolixe.
Pourtant des sources proches de l’ambassade d’Algérie à Lisbonne nous ont signalé l’arrivée d’une délégation algérienne depuis, près d’une semaine, au Portugal pour préparer la visite du président algérien. Quelques jours auparavant, le 14 mai, le secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères, Ammar Belani avait reçu l’ambassadeur du Portugal à Alger. On était enclin à penser qu’il s’agissait d’une protestation que voulait exprimer le régime algérien à la suite du soutien exprimé par Lisbonne à « la proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara ».
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le régime algérien qui a tendance à s’enflammer à chaque adhésion au plan de paix marocain au Sahara, et à crier au complot, c’est une visite d’Etat qui est programmée moins d’une quinzaine de jours après la décision portugaise. Est-ce un changement de tactique de la part d’un régime qui a fini par se rendre compte de son isolement sur la scène internationale et qui a fini par digérer ses cuisants revers tant dans le monde arabe qu’en Europe ? En tous les cas, on est bien loin de cette violente réaction à la position espagnole sur la même question.
Que pourrait espérer Tebboune du Portugal ?
N’étant nullement tributaire du gaz algérien depuis la fermeture du Gazoduc Maghreb Europe, qui traversait le Maroc et l’Espagne pour alimenter le Portugal, Lisbonne n’avait nullement fait de vagues en réaction à la décision algérienne. D’ailleurs, les relations entre les deux pays ont été, ces dernières années, des plus banales. Le volume des échanges commerciaux, entre les deux pays, est estimé à 450 millions d’euros. L’Algérie occupe la trentième place dans la liste des clients du Portugal, représentant à peine 0,5% des échanges globaux entre le Portugal et l’étranger. Des chiffres très insignifiants.
Nombre d’observateurs s’interrogent sur la nécessité d’une visite d’Etat d’un président algérien au Portugal. Tebboune est-il au Portugal pour allécher ses hôtes en exhibant ses immenses réserves en dollars tout en sachant qu’il est à la tête d’un pays en panne qui ne sait plus comment investir ses énormes revenus pétroliers et gaziers ? va-t-il intéresser les Portugais par d’importants investissements dans un pays boycotté par tous les grands investisseurs à cause de son instabilité politique (cinq remaniements gouvernementaux en trois ans et plusieurs mouvements du personnel diplomatique) ? Les offres que compte faire Tebboune aux Portugais n’ont-elles pas un lien avec la récente position de Lisbonne sur la question du Sahara qui n’est nullement du goût d’Alger ? Autant de questions qui s’imposent à tout observateur averti de la scène algérienne à un moment où le régime politico-militaire algérien a subi un véritable affront de la part des Saoudiens et du reste des pays membres de la ligue arabe dont le 32ème sommet s’est tenu il y a quelques jours et il continue de subir les remontrances de Washington qui ne lui pardonnera jamais son alignement sur la Russie dans le conflit ukrainien.
Cette visite souhaitée par Alger et décidée à la hâte ne peut augurer de résultats probants pour Tebboune qui, dans son for intérieur, n’espère pas grand-chose. C’est ce qui explique la timide couverture médiatique algérienne.
Nombre d’observateurs s’interrogent sur la nécessité d’une visite d’Etat d’un président algérien au Portugal. Tebboune est-il au Portugal pour allécher ses hôtes en exhibant ses immenses réserves en dollars tout en sachant qu’il est à la tête d’un pays en panne qui ne sait plus comment investir ses énormes revenus pétroliers et gaziers ? va-t-il intéresser les Portugais par d’importants investissements dans un pays boycotté par tous les grands investisseurs à cause de son instabilité politique (cinq remaniements gouvernementaux en trois ans et plusieurs mouvements du personnel diplomatique) ? Les offres que compte faire Tebboune aux Portugais n’ont-elles pas un lien avec la récente position de Lisbonne sur la question du Sahara qui n’est nullement du goût d’Alger ? Autant de questions qui s’imposent à tout observateur averti de la scène algérienne à un moment où le régime politico-militaire algérien a subi un véritable affront de la part des Saoudiens et du reste des pays membres de la ligue arabe dont le 32ème sommet s’est tenu il y a quelques jours et il continue de subir les remontrances de Washington qui ne lui pardonnera jamais son alignement sur la Russie dans le conflit ukrainien.
Cette visite souhaitée par Alger et décidée à la hâte ne peut augurer de résultats probants pour Tebboune qui, dans son for intérieur, n’espère pas grand-chose. C’est ce qui explique la timide couverture médiatique algérienne.