Ramtane Lamamra n’est plus ministre des Affaires étrangères. Il a été écarté du Sommet de la diplomatie de son pays suite à une décision du président algérien Abdelmadjid Tebboune dans le cadre d'un remaniement ministériel.
Lamamra a été remplacé par Ahmed Attaf, un vétéran de la diplomatie algérienne, qui retrouve un poste qu’il avait occupé de 1996 à 1999.
En effet, il y a eu des signes précurseurs au départ de l’ex ministre dont l’absence lors de la visite du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell les 12 et 13 mars, a interpellé la presse algérienne. Dès lors, plusieurs questions ont été posées sur son avenir.
Son limogeage semble la conséquence d’une lutte de clans au sein du régime militaire à la veille des élections présidentielles qui devraient avoir lieu en 2024. Il a été perçu comme un éventuel concurrent au président Tebboune qui s'apprête à briguer un second mandat.
Le mandat de Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne a coïncidé avec l’une des pages les plus sombres de l’histoire des relations maroco-algériennes. C’est lui qui a proclamé la rupture unilatérale des relations diplomatiques avec le Royaume en 2021. Son mandat a également connu une escalade sans précédent à laquelle il a contribué aux côtés des hauts dignitaires du régime militaire.
