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International

Algérie : Interdiction du droit de grève dans plusieurs secteurs


Rédigé par L'Opinion Mercredi 25 Octobre 2023

L’Algérie a décidé d’encadrer sévèrement le recours à la grève dans plusieurs secteurs. Un décret exécutif signé par le Premier ministre interdit le débrayage dans plusieurs secteurs stratégiques.



Sous prétexte de "maintenir la continuité des services publics essentiels", l'État algérien a dressé, par un décret, une liste de personnes et de fonctions pour lesquelles faire grève est exclu.

Un moyen de protestation de moins. Un décret exécutif publié le 18 octobre dans le Journal officiel n°67 de la République algérienne dresse une liste de secteurs et de fonctions auxquels le recours à la grève est désormais interdit.

Le décret, signé par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, concerne les secteurs de la défense et de la sécurité nationale, ainsi que d'autres secteurs stratégiques touchant à la souveraineté et d'une importance vitale pour l'État, explique le document.

Il s'agit notamment des services de l’intérieur, de la justice, de la protection civile, des affaires étrangères, des finances, des affaires religieuses, de l’énergie, des transports, de l’agriculture, de l’éducation et de la formation et de l’enseignement professionnels.
 
Museler toute revendication sociale des Algériens
 
Il est donc interdit de recourir à la grève, entre autres, aux magistrats, aux fonctionnaires nommés par décret ou en poste à l’étranger, aux personnels des services de sécurité, aux agents de sécurité interne en mission de protection des sites et établissements, aux agents actifs des douanes, aux corps de l’administration pénitentiaire, aux imams des mosquées, aux contrôleurs de la navigation aérienne et maritime, aux personnels des établissements comprenant des installations sensibles et stratégiques, aux agents appartenant aux corps spécifiques de l’administration des forêts, aux directeurs d’établissements publics de l’éducation nationale et au personnel d’inspection dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de l’enseignement professionnels.

Si cette décision se veut de « maintenir la continuité des services publics essentiels et à assurer l’approvisionnement en besoins essentiels du pays et de la population dont l’interruption pourrait exposer le citoyen à des risques pour sa vie, sa sécurité ou sa santé, ou potentiellement conduire, par les conséquences de la grève, à une crise grave », il n’empêche qu’elle contribue de manière flagrante à étouffer dans le berceau toutes revendications sociales ou/et économiques des Algériens.
 
 
 








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