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Albares démontre les enjeux de la coopération bilatérale


Rédigé par Mohamed Elkorri Lundi 6 Février 2023

En rentrant en Espagne après la tenue de la Réunion de Haut Niveau (RHN), le ministre des Affaires étrangères de l’Espagne, José Manuel Albares, a tenu à apporter quelques éclaircissements, pour montrer la vacuité des attaques de certains partis politiques réputés nourrir l’hostilité envers le Maroc. Détails.



Albares démontre les enjeux de la coopération bilatérale
Le ministre des Affaires étrangères de l’Espagne, José Manuel Albares, a fermement défendu les accords conclus lors de la Réunion de Haut Niveau (RHN) avec le Maroc, qui s’est tenue la semaine dernière, une rencontre à laquelle, plaide-t-il, on n’est pas allé «en quête de photos», mais «de résultats». 

Ces résultats inaugurent «d’un nouveau modèle de relation» entre les deux pays, «basé sur le bénéfice mutuel, l’absence d’actions unilatérales, la transparence et la communication permanente», a déclaré le ministre espagnol au média espagnol La Vanguardia.


Dans une interview, Albares insiste sur «l’implication» de SM le Roi Mohammed VI dans le Sommet et dément que l’Espagne ait été « humiliée», comme le prétend le Parti populaire (PP). «Ils ne savent pas de quoi ils parlent. Si le PP dirigeait l’Espagne en ce moment, nous aurions une crise très profonde avec le Maroc», a-t-il rétorqué.

Pour Albares, ce qui compte dans la relation Espagne-Maroc, « ce sont les résultats » , et désormais, dit-il, « nous sommes mieux lotis ». « Les résultats concrets sont bénéfiques pour les deux parties. Dialogue politique renforcé, respect mutuel, amélioration des relations commerciales : un chiffre d’affaires mondial de 20.000 millions d’euros.

Autant de résultats qui ouvrent aux entreprises espagnoles des possibilités d’investissement dans les domaines ferroviaire, de l’eau, de l’assainissement, mais aussi dans le secteur agro-alimentaire, avec une plus grande présence de l’enseignement de l’espagnol dans les écoles marocaines», allègue-t-il.


Le Roi ne participe jamais aux RHN !

Dans une autre interview accordée au média Antena 3 News, José Manuel Albares est revenu sur les accords signés en présence des représentants des deux pays, notant que l’absence du Souverain est tout ce qu’il y a de normal en pareille cérémonie.

« Le Roi du Maroc ne participe jamais aux RHN », souligne Albares. Le ministre explique qu’il s’agit d’une réunion entre gouvernements, représentés par « le président du gouvernement au nom de l’Espagne et le chef du gouvernement marocain».

«Le Roi du Maroc s’est personnellement impliqué dans la préparation de la RHN. J’ajouterai l’information suivante : le président actuel est probablement le chef du gouvernement espagnol dans une démocratie qui a vu le Roi du Maroc le plus souvent », indique Albares, qui précise qu’il n’y a toujours pas de date pour ladite rencontre. Concernant la question du Sahara marocain, il a expliqué que la solution viendra du Secrétaire Général des Nations Unies. « L’Espagne est à vos côtés », ajoute-t-il.

Les douanes à Sebta et Mellilia

Le ministre a tenu à souligner qu’un calendrier a été convenu pour relancer progressivement les douanes à Sebta et Mellilia : «Nous ne voulons pas de précipitation, nous ne voulons pas non plus revivre des scènes indignes de la relation entre les deux pays». Cependant, les données précises quant au début de fonctionnement du bureau de douane, restent à clarifier.

Albares assure que c’est la rencontre entre l’Espagne et le Maroc au cours de laquelle le plus d’accords ont été conclus. Et il remarque que «cela marque un avant et un après» dans les relations entre les deux pays. «Nous avons renforcé un dialogue politique sur des principes très clairs : respect mutuel, bénéfice mutuel, communication permanente et absence d’actions unilatérales», explique-t-il.

Le ministre a fait référence au chef du Parti populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo. Il s’est dit ulcéré, en tant qu’Espagnol, et non pas en tant que ministre, de ses attaques contre « ce que tous les présidents et ministres des Affaires étrangères ont qualifiée de prioritaire : la relation avec le Maroc», a-t-il déploré.