L’Armée américaine semble vouloir profiter de cette occasion pour développer plus grandement ses capacités manœuvrières que les années précédentes. Ceci dit, on devrait s’attendre à une montée en gamme des manœuvres planifiées. C’est ce qu’on retient d’un communiqué de l’« US Army », dont près de 50 cadres de toutes les fonctions interarmées se sont réunis en Virginie pour concevoir des scénarios de manœuvres.
Selon la même source, le groupe d’experts a élaboré « un scénario robuste » qui mettra à l’épreuve les capacités de combat du Commandement des États-Unis pour l’Afrique et de ses composantes de service, principalement la Force opérationnelle de l’armée américaine en Europe du Sud, Afrique (SETAF-AF).
« African Lion 23 augmente la préparation de la Force interarmées en mettant au défi l’AFRICOM et les états-majors des composantes de répondre à un conflit de haute intensité dans tous les domaines », a déclaré à cette occasion le lieutenant-colonel du Corps des Marines Clarence Jernigan, officier de bureau de l’AFRICOM pour l’état-major interarmées J7 dans le Suffolk.
« African Lion utilisera l’architecture Joint Live Virtual Constructive qui permet à la force conjointe de se battre à partir d’une image opérationnelle commune et de fournir des exigences de simulation critiques pendant l’exécution », a déclaré Cavalier, ajoutant :« L’exercice est conçu pour tester la façon dont nous planifions, préparons et exécutons la planification conjointe dans l’ensemble de la force interarmées. »
En fait, les planificateurs ont abouti à un scénario d’exercice visant à capturer des dizaines d’objectifs d’entraînement pour AFRICOM et la force conjointe, c’est-à-dire les armées des pays participants dont le Maroc. Il convient de rappeler ici qu’ « African Lion » offre une variété de types de manœuvres, dont l’exercice tactique interarmées, considéré comme le plus important vu l’ampleur des forces déployées. L’an dernier, cet exercice a eu lieu au champ de « Cap Drâa », une vaste étendue désertique où les FAR et l’US Army ont procédé à une manœuvre conjointe incluant toutes les composantes des armées (air, mer et terre). Avions, hélicoptères, chars, véhicules blindés et lance-roquettes ont été déployés dans une simulation d’opération offensive.
En plus, d’autres exercices ont eu lieu, dont un exercice de tir d’artillerie à El Mahbes et un exercice aéroporté sans oublier une manœuvre conjointe des forces spéciales. L’objectif ultime est l’amélioration de l’interopérabilité entre les armées engagées. Pour simplifier, il s’agit d’apprendre à faire la guerre ensemble.
