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Aéronautique : L’écosystème reprend sa vitesse de croisière


Rédigé par A. A. Jeudi 17 Mars 2022

La 6ème édition de l’Aerospace Meeting Casablanca a été l’occasion pour la tutelle et les opérateurs aéronautiques d’officialiser la reprise d’activité du secteur et d’annoncer l’amorce d’une nouvelle phase de développement.



Le complexe Mid Parc a accueilli, le 15 mars, la sixième édition de « l’Aerospace Meetings Casablanca », l’occasion pour l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème de faire le point sur l’activité. Cette grand-messe du secteur aéronautique a été l’occasion pour le ministère de l’Industrie et le Groupement des industries aéronautiques et spatiale (GIMAS) d’annoncer la reprise pour l’activité.

Retour d’activité

C’est avec enthousiasme que Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie, a annoncé que « le carnet de commandes est plein. Il est plein, il se confirme et s’accélère ». Ce dernier s’attend également à ce que le nombre d’emplois généré par l’écosystème triple, voire quadruple, lors des 4 années à venir. Ce qui signifie la possibilité de doubler l’objectif initialement prévu pour l’activité. Un optimisme partagé par Karim Cheikh, président du GIMAS, qui confirme un retour d’activité, après deux années de vaches maigres.

« Les cadences commencent à augmenter. Preuve en est, à la suite de discussions que nous avons tenues avec la direction d’Airbus, il nous a été confirmé que les cadences vont augmenter à un rythme élevé », a précisé Karim Cheikh.

Cet événement a également été l’occasion pour la tutelle d’exposer aux opérateurs et investisseurs la nouvelle orientation adoptée en termes de gestion du capital humain. « Aujourd’hui, nous sommes en train de préparer 100.000 cols blancs rien que pour l’aéronautique et l’automobile », a rappelé le ministre. Un chantier d’envergure qui vient répondre à un besoin exprimé en profils « middle management » par les opérateurs des deux écosystèmes.

Le Royaume a réussi à mettre en place une matrice de formation professionnelle capable de produire des ouvriers et techniciens qui répondent aux standards internationaux, ce qui a considérablement renforcé l’attractivité du secteur industriel national. Cette première phase achevée avec succès, la montée en gamme et l’ajout de valeur ajoutée dans le capital industriel existant restent tributaires de la mise à disposition des compétences en ingénierie, R&D, innovation, technologie de pointe, mais également en gestion, communication, RH…

Capital humain et énergie

A l’image du domaine militaire où les armées s’appuient sur un corps de sous-officiers qui allient expertise et formation pour atteindre l’excellence opérationnelle, le palier du middle management est vital pour la montée en régime de toute industrie.

En clair, disposer à cet échelon de profils alliant expertise acquise sur le terrain (learning by doing) et connaissances obtenues au niveau académique ou par des formations, offre au top management des relais capables de matérialiser les stratégies de développement et de les modeler en fonction des besoins et capacités réelles de chaque outil de production.

Une orientation accueillie plus que favorablement par les professionnels. Preuve en est la convention signée par les ministères de l’Industrie et de l’Enseignement supérieur et le GIMAS, portant sur la formation de 100.000 ingénieurs et techniciens supérieurs (Bac+3). « Cela viendra compléter l’offre de la formation professionnelle. Tout cela dans le but de transformer les écosystèmes dans le sens de plus de valeur ajoutée », a souligné le président du GIMAS.

Outre le volet du capital humain, la question de l’énergie représente également un dossier prioritaire pour le secteur. Le ministre de tutelle, Ryad Mezzour, a profité de l’événement pour rassurer les professionnels face à la flambée des prix de l’énergie. « Je sais que vous avez besoin d’énergie renouvelable, je sais que vous avez besoin de payer votre électricité moins chère. Ce sera fait dans les prochaines semaines ». Ce dernier s’est, dans la foulée, engagé à ce que les opérateurs puissent bénéficier de gaz à un prix maximal comparable à ceux pratiqués au niveau européen, d’ici le deuxième trimestre.

L’écosystème compte également mettre l’accent sur la mise en place effective de la décarbonation de son outil industriel, pour répondre aux standards adoptés en la matière par les principaux marchés cibles à l’image de l’Union Européenne. Autre objectif en vue pour les professionnels, le passage vers l’industrie 4.0, une fois la montée en régime annoncée du capital humain achevée. Des chantiers qui visent dans un premier temps à permettre à l’écosystème de renouer avec les résultats enregistrés en 2019, soit un chiffre d’affaires de 2 milliards de DH à l’export, 20.000 emplois, un taux d’intégration de 40%, une croissance moyenne de 20%/an pour 140 entreprises.



A. A.









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