
Lors de son passage à la Chambre des Représentants, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, est revenu sur la dernière cyberattaque qui a provoqué la fuite des données de quelques responsables judiciaires. Une cyberattaque qui n'a rien a voir avec la base de données du ministère.
Devant les députés, le ministère a démenti une nouvelle fois les rumeurs. Selon lui, cette fuite ne provient ni de la base de donnée de son département ni de celle du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire. "Les pirates n'ont eu de cesse de tenter d'infiltrer notre plateforme, mais ils n'ont pas réussi grâce à vigilance de nos ingénieurs", a-t-il déclaré, soulignant que la récente cyberattaque a ciblé l'ordinateur d'un ancien fonctionnaire du ministère et une plateforme d'un syndicat des avocats qui demeurent la source des données diffusées sur les réseaux.
Selon M. Ouhabi, le ministère a fait l'objet de près de 200 tentatives d'intrusion qui ont été contrecarrées par "les vaillants fonctionnaires hautement qualifiés".
Le ministre a insisté sur le fait que les données des magistrats ne sont plus en la possession de son département. Celles-ci ont toutes été restituées au CSPJ en vertu de la séparation des pouvoirs. "J'ai tout remis au Conseil, nous avons consommé défentivement notre divorce", a-t-il confié.
Cependant, Abdelatif Ouahbi a reconnu que le processus de numérisation de son département n'a pas donné les effets escomptés. Là, il n'a pas manqué de déplorer "un échec". «Nous avons échoué dans la digitalisation», a-t-il regretté.