Invité à la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le Chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, s’est présenté devant les députés français pour rendre compte de sa vision en matière de politique étrangère.
Les relations avec le Maroc ont été au cœur des discussions. Le patron du Quai d’Orsay s’est retrouvé en difficulté face à des députés qui lui reprochaient son activisme anti-marocain lorsqu’il était eurodéputé. Le député du Rassemblement national, Michel Guinot, a pris soin de lui rappeler avec un ton de reproche qu’il s’est employé à saborder des relations franco-marocaines durant son mandat au Parlement européen. “ Précédemment, dans votre rôle de parlementaire européen, d’autant plus en tant que président d’un groupe, vous avez œuvré pour la condamnation du Maroc par une résolution adoptée le 19 janvier 2023. Depuis lors, nos relations avec le Royaume se sont érodées”, a-t-il martelé, tout soulignant le manque de coopération entre Rabat et Paris en matière de reconduction des migrants refoulés qui serait le corollaire de la crise actuelle.
Entouré de ses collaborateurs, Stéphane Séjourné, l’air embarrassé mais pourtant placide, a reconnu qu’il y a un problème entre les deux pays à cause de quelques incompréhensions sans pour autant reconnaître ses torts et sa responsabilité personnelle dans la dégradation des relations entre Rabat et Paris.
Il a réitéré qu’il est désormais investi par le président de la République, Emmanuel Macron, de la mission de reprendre les liens avec le Maroc. “ On peut faire les choses mieux et différemment”, a-t-il dit en employant des éléments de langage intelligibles pour expliciter sa stratégie.
Séjourné a pris l’engagement devant les députés français de reconstruire le lien de confiance avec le Maroc. Une mission dans laquelle il a dit avoir besoin de l’appui des membres de la Commission,
