
S’il y a bien un point qui faisait la singularité du dialogue social sous l’actuel gouvernement, c’était indéniablement la saine émulation entre les différentes parties prenantes. Une dynamique contrastant fortement avec les deux précédents gouvernements, dont l’énergie s’épuisait à tenter de concilier les positions du patronat et des syndicats. Grâce à cet élan, aujourd’hui malheureusement retombé, plusieurs avancées notables ont vu le jour, dont la revalorisation du SMIG et du SMAG, la hausse des salaires des fonctionnaires, l’élargissement de l’accès à la pension de vieillesse, sans oublier une timide mais significative révision de l’IR.
Mais depuis l’année dernière, le dialogue social ne bouge plus d’un iota. Outre la révision des salaires et de l’IR, toujours en deçà des aspirations des syndicats, le sujet le plus explosif reste toutefois celui des retraites, dont la feuille de route était censée voir le jour dès 2023 - les premières discussions ayant débuté en octobre 2022 -, puis l’accord social du 29 avril 2024 prévoyait un vote de la réforme avant la fin de l’année, mais il n’en fut rien ! Les ministres en charge du dossier invoquent la nécessité de mener un audit approfondi de la situation des Caisses de retraite, lourdement fragilisées par les dérives passées. Tous les regards se tournent désormais vers la nouvelle Commission pour la réforme des régimes de retraite, à qui revient la lourde tâche de redresser la barre.
Sur un registre plus concret, et en prise directe avec les préoccupations des classes laborieuses, l’enjeu des prochains mois réside néanmoins dans la résolution des crises sectorielles. Ces tensions bloquent non seulement toute avancée du dialogue, mais suscitent aussi de vives polémiques et un effet domino qui multiplie les grèves. Il s’agit en l’occurrence des revendications des professionnels de la Santé, de l’Education, ou encore des fonctionnaires des collectivités territoriales, dont les mouvements de protestation provoquent de fortes perturbations dans les services publics. Les syndicats et les organisations professionnelles n’auront donc que l’embarras du choix en matière de revendications à porter lors de la Journée internationale des travailleurs, célébrée chaque 1er mai. Aux doléances sectorielles s’ajouteront les éternels sujets de discorde, notamment la structuration du paysage syndical, le droit de grève et, plus largement, la place accordée au dialogue social face aux aléas conjoncturels. Mais pour cette année, on espère qu’au-delà des slogans, cette journée soit marquée par la signature d’un nouveau pacte social, porteur d’espoir pour une population au bord du gouffre, durement frappée par l’inflation et la flambée des prix. Sinon ce premier mai sera sans saveur, sans couleur… ni muguet.
Mais depuis l’année dernière, le dialogue social ne bouge plus d’un iota. Outre la révision des salaires et de l’IR, toujours en deçà des aspirations des syndicats, le sujet le plus explosif reste toutefois celui des retraites, dont la feuille de route était censée voir le jour dès 2023 - les premières discussions ayant débuté en octobre 2022 -, puis l’accord social du 29 avril 2024 prévoyait un vote de la réforme avant la fin de l’année, mais il n’en fut rien ! Les ministres en charge du dossier invoquent la nécessité de mener un audit approfondi de la situation des Caisses de retraite, lourdement fragilisées par les dérives passées. Tous les regards se tournent désormais vers la nouvelle Commission pour la réforme des régimes de retraite, à qui revient la lourde tâche de redresser la barre.
Sur un registre plus concret, et en prise directe avec les préoccupations des classes laborieuses, l’enjeu des prochains mois réside néanmoins dans la résolution des crises sectorielles. Ces tensions bloquent non seulement toute avancée du dialogue, mais suscitent aussi de vives polémiques et un effet domino qui multiplie les grèves. Il s’agit en l’occurrence des revendications des professionnels de la Santé, de l’Education, ou encore des fonctionnaires des collectivités territoriales, dont les mouvements de protestation provoquent de fortes perturbations dans les services publics. Les syndicats et les organisations professionnelles n’auront donc que l’embarras du choix en matière de revendications à porter lors de la Journée internationale des travailleurs, célébrée chaque 1er mai. Aux doléances sectorielles s’ajouteront les éternels sujets de discorde, notamment la structuration du paysage syndical, le droit de grève et, plus largement, la place accordée au dialogue social face aux aléas conjoncturels. Mais pour cette année, on espère qu’au-delà des slogans, cette journée soit marquée par la signature d’un nouveau pacte social, porteur d’espoir pour une population au bord du gouffre, durement frappée par l’inflation et la flambée des prix. Sinon ce premier mai sera sans saveur, sans couleur… ni muguet.