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International

​Solidarité avec le peuple palestinien : Chronique d’un partage encore inaché


Rédigé par L'Opinion Lundi 1 Décembre 2025

Chaque année, le 29 novembre est célébré comme la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, une occasion pour le monde de rappeler son soutien aux droits fondamentaux des Palestiniens, notamment leur autodétermination, leur indépendance et leur droit au retour.



Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rappelé que le peuple palestinien a un droit fondamental à la dignité, à la justice et à l’autodétermination, dénoncé les violations de leurs droits ces deux dernières années et réitéré son appel à mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, soulignant «la nécessité de progresser irréversiblement vers une solution à deux États».

À l’occasion de cette journée, plusieurs pays ont organisé des actions pour réaffirmer leur soutien au peuple palestinien : au Royaume-Uni des manifestations ont mis en avant les droits des Palestiniens, en Jordanie et au Koweït des rassemblements ont exprimé solidarité et soutien, en Slovénie une déclaration a salué la résilience du peuple palestinien et réaffirmé son appui, en Suède les communautés palestiniennes ont mené diverses initiatives, tandis qu’au Maroc des rassemblements ont également été organisés.

À Paris, un large rassemblement a eu lieu le 29 novembre, à l’appel d’un collectif d’associations, syndicats et partis, dénonçant l’occupation israélienne, les expulsions et les violences à Gaza, et appelant à un cessez-le-feu durable, à la fin de l’occupation et à la reconnaissance des droits des réfugiés palestiniens.

Le même jour, l’Ambassade de l’État de Palestine en Russie, en coopération avec le ministère russe des Affaires étrangères, la Ligue des États arabes et l’ONU, a également célébré cette Journée internationale.
 

Chronique d’un partage inachevé
 
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Résolution 181, qui prévoyait le partage de la Palestine historique en deux États et la mise sous administration internationale de Jérusalem. Le plan définissait un État arabe sur environ 11.000 km² (42,3%), comprenant la Galilée occidentale, Acre, la Cisjordanie, le littoral sud d’Ashdod à Khan Younes et Rafah, ainsi qu’une zone désertique le long de la frontière égyptienne ; un “État juif” sur 15.000 km² (57,7%), couvrant la plaine côtière de Haïfa au sud de Tel-Aviv, la Galilée orientale, le lac de Tibériade, le doigt de la Galilée et le Néguev jusqu’à Oum Rachrach (Eilat) ; et un troisième secteur comprenant Jérusalem et Bethléem sous administration internationale. La commission UNSCOP avait proposé deux scénarios : deux États avec administration internationale pour Jérusalem ou une fédération commune.

L’Assemblée générale adopta le plan de partage avec ajustements frontaliers, prévu pour entrer en vigueur le jour du retrait britannique. La Résolution fut approuvée par 33 États sur 57, avec 13 votes contre et 11 abstentions, dont celle du Royaume-Uni, pourtant auteur des commissions Peel (1937) et Woodhead (1938), chargées d’examiner la question palestinienne après les soulèvements populaires contre l’occupation britannique et le projet sioniste entre 1925 et 1939.
L’ancien secrétaire à la Défense américain James Forrestal reconnut que Washington avait exercé des pressions sur plusieurs États pour garantir l’adoption du plan.
 

L'attaque du 7 octobre n’est pas partie de rien
 
Pour faire court, il y a lieu d’affirmer que le projet sioniste, dont l'objectif était d'établir un État juif en Palestine, n'a à aucun moment pris en compte les Palestiniens, encore moins leurs droits fondamentaux,  et  a procédé à une épuration ethnique du territoire originel de la Palestine depuis la Nakba, en 1948.

Ce processus est toujours en cours. Les Palestiniens qui n'ont pas (encore) fui sont confrontés à la violence quotidienne des colons israéliens, aux offensives répétées de l’armée israélienne, ou se retrouvent enfermés dans la «prison à ciel ouvert» qu’est Gaza.

Et comme l'a déclaré Antonio Guterres, l'attaque du Hamas du 7 octobre n’est pas partie de rien. Elle a été précédée d'une longue histoire de colonisation et d'oppression du peuple palestinien.
 
 
 



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